Echarpes, gants et doudounes étaient de sortie ce matin pour la visite de la Samaritaine.
Un guide nous accueille à 10 h et nous distribue un écouteur nous permettant de l’entendre d’une oreille et, de l’autre, d’écouter les chants de Noël diffusés dans le magasin. La visite débute par l’extérieur pour se terminer à l’intérieur.
Avec un historique précis, documenté et ponctué d’anecdotes, notre guide nous rappelle les étapes importantes de la création et du développement de la Samaritaine : création de la première boutique par Ernest Cognac en 1870, qui, avec Marie Louise Jay sont à l’origine de la Samaritaine et font toujours partie de l’histoire des lieux, développement du magasin, après la 2nde guerre mondiale, qui a compté jusqu’à 4 magasins pour une surface de vente de 48000 m2, et déclin, surtout dû au déménagement des halles à Rungis et à la concurrence des supermarchés.
Déficitaire jusqu’en 2000, la Samaritaine est reprise en 2001 par le Groupe LVMH.
En 2006, la Mairie de Paris ordonne la fermeture de la Samaritaine. LVMH confie alors à une agence japonaise et à une agence française les travaux de rénovation, travaux qui dureront 10 ans pour un coût de 750 millions d’euros. Il s’agit d’une rénovation haute couture à laquelle de nombreux artisans ont participé.
Nous admirons les différentes façades : art nouveau en pierre de lave pour l’une et verre et acier pour l’autre.
Des 4 magasins, seuls deux ont été conservés représentant 20 000 m2 de surface de vente, dont 3 000 m2 consacrés à la cosmétique (ce qui en fait le plus grand espace cosmétique d’Europe). Ils s’érigent sur 7 niveaux, un sous-sol, un rez de chaussée et 5 étages.
A l’intérieur, les planchers en verre ont fait place – pour des raisons techniques – à des planchers maçonnés, la couleur grise a été privilégiée pour rappeler les couleurs de la Tour Eiffel.
Le grand escalier, créé à l’origine pour avoir une vue d’ensemble mais aussi pour permettre aux dames d’être vues, est illuminé en cette période de Noël. Il compte 270 marches en chêne massif d’origine.
Nous déambulons à chaque étage :
Le rez de chaussée abrite les produits de luxe, voire de grand luxe ainsi que la « boutique de Loulou » en hommage à Marie Louise Jay ;
Le 1er étage est consacré à la mode femme ; on y trouve aussi le restaurant Ernest (en mémoire d’Ernest Cognac), ainsi qu’une expérience de réalité augmentée autour de l’univers de King Kong qui attire particulièrement Dominique puis Philippe. Ils se débattent entre la main colossale du Gorille ce qui donne lieu à une vidéo remake de la publicité de 1974 dans laquelle King Kong attaquait la Samaritaine ; cette vidéo et une photo sont ensuite envoyées par mail aux participants.
Le second étage regroupe l’Horlogerie et la joaillerie ; le 3ème se consacre à la mode homme ; le 4ème étage, dédié aux chaussures femme, nous offre une vue sur l’église Saint Germain l’Auxerrois, église royale du Louvre ; le 5ème sous la verrière accueille un restaurant et un bar, ainsi qu’une fresque Art déco de 400 m2 peinte sur des panneaux de bois enduits de plâtre.
Cette visite très intéressante terminée, nous redescendons et décidons de déjeuner au 1er étage au restaurant Ernest. Les fourneaux sont tenus par Naoëlle d’Hainaut, Cheffe étoilée et gagnante de Top Chef. Nous passons un bon moment en nous régalant d’un excellent repas qui se termine par un fondant au chocolat avec glace au pop-corn ou une brioche perdue au jus d’agrume avec glace à la vanille ou une tarte pistache abricot accompagnée de la glace de son choix. Miam !
Nous terminons par la visite de l’église royale du Louvre.
Heureux de notre sortie émaillée de quelques péripéties, nous prenons le chemin du retour.